Prairie en bord de rivière, Olivier Brosseau / Terra

Mesure 20. Renforcer les actions en faveur des trames écologiques

  • Changement d'usage des terres et des mers

  • Pollutions de l'eau, des sols et de l'air

  • Aménagement du territoire

  • Restauration

  • Conservation et restauration des espèces

  • Pollution


Renforcer les actions en faveur des trames écologiques et effacer leurs principaux obstacles.

Contexte et enjeux

La fragmentation des habitats est reconnue par I’lPBES comme une des cinq pressions anthropiques principaIes responsabIe de I’effondrement de Ia biodiversité (changement d’usage des terres et des mers). Cette fragmentation peut être liée à des discontinuités d’impact variabIe.

Les obstacles majeurs sont appelés « points noirs ». Ils empêchent la bonne circulation des espèces et augmentent la vulnérabilité des habitats naturels et des espèces, tout particulièrement dans un contexte de changement climatique. Cela peut comprendre les aménagements ou activités anthropiques tels que les infrastructures linéaires de transport et énergétiques, la conurbation, Ies barrages, I’agricuIture ou Ia foresterie intensive, I’écIairage artificiel, etc. Les manières de résorber ces points noirs et de restaurer ainsi les continuités écologiques sont diverses et leur coût est très variable selon les solutions à mettre en place (signalétique, petit passage à faune, éco−pont, passe à poisson, plantation de haies, pratiques agroécologiques, nature en ville, adaptation du parc d’écIairage pubIic, etc.).

Au−delà des points noirs, il est important de maintenir la continuité de tous les types d’écosystèmes. C’est I’enjeu des « trames » qui visent à enrayer la perte de biodiversité, en préservant et en restaurant des réseaux de milieux naturels qui permettent aux espèces de circuIer et d’interagir. Ces réseaux d’échanges, appelés continuités écologiques, sont constitués de réservoirs de biodiversité reliés les uns aux autres par des corridors écologiques.

La trame verte et bleue inclut une composante verte qui fait référence aux milieux naturels et semi−naturels terrestres et une composante bleue qui fait référence aux réseaux aquatiques et humides (fleuves, rivières, canaux, étangs, miIieux humides…). Ces deux composantes se superposent dans des zones d’interface (miIieux humides et végétation de bords de cours d’eau notamment) et forment un ensemble destiné à assurer le bon état écologique du territoire. La trame verte et bIeue porte I’ambition d’inscrire Ia préservation de Ia biodiversité dans Ies décisions d’aménagement du territoire, contribuant à I’améIioration du cadre de vie et à I’attractivité résidentieIIe et touristique. Depuis 12 ans, eIIe est mise en œuvre, par tous les échelons du territoire, et par une très grande diversité d’acteurs concernés par cette poIitique.

 

Action 1

Objectif :   Déployer la résorption des discontinuités en lien avec les collectivités.

Action 2

Objectif : Se doter d’objectifs chiffrés pour l'indicateur de fragmentation des espaces naturels à l'échelle nationale et par région.

Action 3

Objectif : Poursuivre la restauration des continuités des cours d’eau.

Action 4

Objectif :  Rendre la mise en place de trame noire aussi systématique que celles des trames vertes et bleues dans les stratégies territoriales.